Domaine Bart

Un goût de Muscat en Bourgogne :

Le Marsannay « les favières » Chardonnay musqué Domaine Bart.

Domaine Bart

L’association de ce qui évoque le muscat avec le Domaine Bart me renvoie à mes premiers pas dans les plaisirs du vin. Le muscat que je goûtais quand j’étais étudiant venait d’Alsace, c’est l’un des premiers vins qui m’ont vraiment apporté une grande satisfaction. J’ai le souvenir d’un voyage en Alsace avec mon père un beau samedi de juin. J’en avais rapporté quelques bouteilles pour arroser la validation de ma première année universitaire. Il y avait sans doute là une sorte de voyage initiatique, guidé par mon père sur la route du vin. Je retrouve dans le Marsannay les Favières Chardonnay Musqué du domaine Bart ces parfums si fruités qui évoquent la jeunesse.

Martin Bart, qui gère le domaine avec sa soeur Odile depuis le début des années 1980, m’a aussi accompagné dans mes débuts tâtonnants d’organisateur de dégustation. Il avait fait le voyage pour ma première dégustation publique à la Maison des Jeunes et de la Culture Saint-Pierre d’Auxerre, en septembre 1985. C’est donc avec l’émotion de souvenirs de moments inauguraux que j’évoque ce goût de muscat en Bourgogne. Jean Bart, le grand père de Martin Bart, avait aussi beaucoup d’affection pour ce goût de muscat. C’est ainsi que, dans les années 1955, après avoir observé que certains de ses pieds de chardonnay étaient à l’origine de raisins au goût particulier, il eut envie de faire une sélection massale (avec une diversité de plans qui est différente du clonage d’un plan unique) de ses plans de chardonnay qui présentaient un goût muscaté en marquant tous les pieds pour les greffer. A l’époque, les greffes étaient faites au domaine.

L’appellation Marsannay est née en 1987 et la petite parcelle de 40 ares sur le lieu-dit les Favières est l’un des rares vins blancs de la Côte de Nuits. Du fait de ses arômes bien particuliers, comme en Alsace, il est élevé en cuve et non en fût comme ses camarades plus classiques.

Notre dégustation :

Voilà un vin qui nous fait hésiter entre la fleur et le fruit, il ouvre quelque chose à la manière du printemps dans les saisons. C’est ça ! Un côté primevère où la nature reverdit et la végétation s’ouvre avec des parfums d’aubépine mais aussi, bien sûr, de raisin avec une peau juteuse à mâchouiller. Nous sommes en train de courir dans les prés et de ramasser des bouquets mais le muscat n’est pas loin, subtil. Tout cela est peut-être enfantin avec les promesses des aurores, c’est délicatement joyeux et doucement parfumé. Nous pensons à l’apéritif, le printemps du repas…