Dans mon dernier billet, je faisais référence aux 1000 vins indispensables de Hugh Johnson…
Et tout en poursuivant mon propos, je ne résiste pas à l’envie de vous raconter la sortie du livre. Enfin ! Je suis tout à ma joie et j’ai envie de vous la faire partager. Il s’est passé, comme je les aime, beaucoup de concours de circonstances positives, de véritables clins d’œil du destin.
Tout d’abord, le jour même où je l’ai vu tout imprimé, relié, le 16 octobre (une date !), c’était aussi le jour où j’organisais une dégustation comparative des Chablis des domaines Raveneau et Vincent Dauvissat. Il se trouve que j’évoque le thème cette dégustation à faire un jour dans le dernier texte du livre, une sorte de mise en acte de la réalité de l’imagination. Ce que je n’avais pas tout à fait prévu, c’est que le Chablis Vieilles du domaine G. Picq serait l’un des plus beaux vins de la soirée.
Ensuite, la soirée officielle de remise des livres aux souscripteurs a eu lieu le 19 octobre, dans la superbe et émouvante maison de Michel Bardet, à Dijon avec son joli cellier du XII ème siècle. C’était pour moi un symbole fort dans la mesure où nous y avions dégusté 20 millésimes sur 50 ans de ce fameux Meursault 1er Cru Clos des Perrières monopole du domaine Albert Grivault. Ce récit occupe une place centrale dans le compte-rendu de ce moment inoubliable et de ces vins exceptionnels. Chacune des 150 personnes présentes ce 19 octobre dernier s’est vu offrir un verre du millésime 2004. Il fallait bien cela pour faire patienter certaines qui ont dû attendre près de deux heures notre dédicace. J’en profite pour les remercier, ainsi que Monsieur et Madame Bardet, pour avoir contribué à cette réussite et nous avoir gratifiés d’une bonne image et de bons échos (1)
Rassurez-vous, je ne vais pas prendre la grosse tête et j’ai vécu depuis d’autres réalités plus modestes dont je vous passe les détails.
D’ailleurs, en parlant de modestie, je reprends la référence des 1000 vins, évoqués plus haut, pour vous dire que notre livre « Coups de cœur en Bourgogne, dégustations insolites et créations gourmandes » n’en comporte que 24, autrement dit, pas plus de deux caisses !
C’est sans doute plus facile pour rendre l’indispensable accessible.
En attendant, au-delà des vins qui ont pour moi cette vertu, plus que ce vice, l’indispensable a aussi été la rencontre de mes deux compagnons Marielys Lorthios, photographe, et Hubert Anceau, cuisinier à domicile. Je vais avoir du mal à me passer de nos soirées où nous refaisions le monde gastronomique, le verre à la main dans nos associations libres sans divan. Certes, nous ne nous quittons plus avec nos séances de dédicaces mais j’ai remarqué, moi qui n’en ai jamais eu l’expérience, qu’il n’est pas facile de parler et de tenir un verre.
Boire ou écrire, il n’est pas question que je choisisse !
(1) en référence au mythe de Narcisse et au stade du miroir de Jacques Lacan évoqués à l’occasion du texte consacré à ce grand Meursault.
Martial Jacquey – Passionné de vin
Le 27 Octobre 2009