Dégustation aveugle du 12 juin 2015 Meursault-Perrières Domaine Coche-Dury et Meursault Clos des Perrières Monopole Albert Grivault dans 3 millésimes avec quelques variantes

Les vins ont été dégustés à l’aveugle par millésime, bouteilles cachées avant numérotage par Isabelle. Le compte-rendu est dans l’ordre de la dégustation

bourgogne-vin

Servi n° 0 : mise en Bouche avec un Bourgogne Clos du Murger 2013 Albert Grivault

Robe : belle robe pâle et limpide.

Nez : le premier est un peu marqué par le SO2, il s’ouvre ensuite sur des notes de fruits avec de la pêche.

Bouche : d’un grand équilibre avec beaucoup de fraîcheur, de la minéralité et un joli gras qui tapisse le palais ; c’est très plaisant avec une finale sur les agrumes.

Note M.J. : 14,5 Moyenne : 14 (12-18)

 

Servi n° 1 : Meursault-Perrières 1er Cru 2009 Domaine J.F. Coche-Dury

Robe : assez soutenue, doré un peu évolué.

Nez : très ouvert avec de la puissance. Les avis divergent sur son niveau d’évolution et la gamme de parfums. Certains le trouvent frais avec de la complexité et des notes de champignon qui peuvent aller jusqu’à la truffe pour d’autres et les plus sévères le trouvent lourd avec une pointe d’oxydation. Personnellement, je le trouve assez frais mais la petite note que je qualifie de végétale (ou mentholée) en signe l’auteur mais ça n’est pas dominant.

Bouche : riche et complexe avec beaucoup de plénitude et de la puissance. On retrouve une légère note végétale mais c’est assez rond avec une évolution grillée mais là encore, les avis sont partagés et certains le trouvent trop évolué avec de la lourdeur.

Note M.J. : 16 Moyenne : 13 (10-16)

 

Servi n° 2 : Meursault Clos des Perrières 1er Cru 2009 Monopole Albert Grivault

Robe : bel or pâle avec de l’éclat.

Nez : moins ouvert et plus frais avec des notes de fruits de la passion, une touche anisée, des épices.

Bouche : elle présente un beau volume mais c’est un peu fermé. Il est beaucoup plus frais que le précédent avec quand même avec des petites notes sudistes. Certains le trouvent sur la finesse, d’autres sur la puissance.

Je lui trouve une petite note de noisette fraîche qui peut caractériser sa provenance mais, dans le contexte, l’effet millésime est quand même marqué.

Note M.J. : 17 Moyenne : 15,8 (14-17)

 

Servi n° 3: Meursault Clos des Perrières 1er Cru 2007 Monopole Albert Grivault

Robe : bel or pâle.

Nez : superbe avec une élégance, une subtilité et une profondeur assez rares ; les parfums sont très complexes entre les notes de fleurs, les agrumes, la noisette et les notes grillées. C’est très présent et ça dure… Un grand bonheur !

Bouche : l’équilibre touche à la perfection, la fraîcheur est délicate et le gras d’une grande douceur. On ne peut guère faire plus racé avec une présence remarquable (quel touché de bouche ! une caresse !) et une grande complexité aromatique (citron, noisette, touche minérale et tout) et une longueur infinie et douce. Ce vin est un grand bonheur qui fait l’unanimité !

Note M.J. : 19+ Moyenne : 19 (18-20)

 

Servi n° 4 : Meursault-Perrières 1er Cru 2007 Domaine J.F. Coche-Dury

Robe : plus dorée que le précédent.

Nez : très agréable avec des notes grillées caractéristiques.

Bouche : d’un très bel équilibre avec une attaque douce mais la force vient ensuite. Il est assez riche et complexe sans la finesse ni toutes les nuances du précédent mais c’est un très grand vin avec des notes citronnées, une évolution sur la brioche et l’amande grillée et une finale presque pierre à fusil.

Note MJ : c’est la troisième fois que j’ai l’occasion de comparer ces deux vins exceptionnels. Je les ai toujours trouvés assez proches quand ils étaient bien aérés dans leur jeunesse. Ici, il faut noter une évolution plus avancée sur le Coche-Dury.

Note M.J. : 18 Moyenne : 16,5 (15,5-18)

 

Servi n° 5: Meursault Clos des Perrières 1er Cru 2003 Monopole Albert Grivault en magnum

Robe : très pâle.

Nez : le premier nez est assez fermé tout en donnant une impression de force contenue et de richesse.

Bouche : un peu austère au départ sur la puissance et des notes sudistes tout en gardant une certaine fraîcheur. Il évolue tout doucement en bouche et présente des notes anisées, épicées et grillées.

Dans le contexte, il me fait penser à un Batard-Montrachet (avec une pointe d’Hermitage de bonne facture) sur la réserve et je pense qu’il faut l’attendre contrairement à beaucoup de blancs de ce millésime mais nous n’avons pas la classe habituelle du cru.

Note M.J. : 17+ Moyenne : 16 (13-18)

 

Servi n° 6 : Meursault Clos des Perrières 1er Cru 2001 Monopole Albert Grivault

Robe : beau doré, pâle et brillant.

Nez : à la fois présent et délicat avec une grande complexité de parfums allant des fruits de la passion aux notes de praliné. C’est absolument superbe !

Bouche : bouleversante de finesse, de race, de richesse et de complexité. Il est dans le même esprit que ne n°3 à quelques nuances près selon le ressenti de chacun. Là encore, on côtoie la perfection et le bonheur !

Note M.J. : 19,5 Moyenne : 18,5 (17,5-20)

 

Servi n° 7 : Meursault-Perrières 1er Cru 2001 Domaine J.F. Coche-Dury

Robe : bel or intense.

Nez : très intense, marqué par des notes grillées, presque moka et (pour moi) une petite touche végétale.

Bouche : riche, puissant et intense avec un bel équilibre entre le gras, la minéralité et les belles notes grillées (avec une trace de végétal).

A mon avis il n’ira pas plus loin et certains le trouvent déjà un peu trop évolué

Note M.J. : 17 Moyenne : 16,5 (13-18)

 

Servi n° 8 : Meursault Clos des Perrières 1er Cru 2001 Monopole Albert Grivault

Robe : entre les deux précédentes.

Nez : assez intense mais moins complexe que le n°6 même si on reste dans le même registre.

Bouche : dans le même esprit que le n° 6 avec une évolution plus marquée, un peu moins de fraîcheur et des notes grillées plus intense en fin de bouche. C’est quand même un top et un grand plaisir !

Note : lors de la dégustation du surlendemain, il a pris une rondeur et une intensité assez incroyables avec un surcroît de fraîcheur en faisant même penser à une légère touche de botrytis. Incroyable !

Note M.J. : 19 Moyenne : 17,8 (15-19)

 

En conclusion, nous avons vécu un moment rare avec des bouteilles exceptionnelles. La minéralité du terroir résiste bien aux millésimes solaires mais la race y perd un peu. Le surcroit de noblesse et la longévité du Clos des Perrières sont indéniables pour les dégustateurs présents.

Tout cela nous donne l’envie d’une prochaine verticale… pour juin 2016 !