Monsieur le Président

Monsieur le Président,

Vous ne le savez pas mais le 08 décembre est une date anniversaire. Oui, c’est l’anniversaire du vernissage d’une exposition qui a eu lieu à Paris, rue de Lille. Mon amie Christine Valette-Pariente m’y avait invité et un heureux concours de circonstances a fait que j’ai pu m’y rendre. Rue de Lille, ça n’est pas n’importe où… et j’en ai profité, ce jour là, pour aller devant l’immeuble où, jadis, Jacques Lacan exerçait sa façon de faire la psychanalyse, de 1941 à 1981. Un lieu qui a été fréquenté par beaucoup d’intellectuels et grands esprits, peut-être même par vous Monsieur le Président, je ne sais pas.

Mais là n’est pas mon propos. Ce jour là, Christine Valette-Pariente exposait ses encres teintées de Venise et de Proust, de temps et de pertes, de noir et d’éclats et de bien d’autres choses encore que je n’ai pas pu voir. J’ai eu l’idée de lui demander si elle accepterait d’illustrer les billets d’humeur que j’écris pour Terroirs Bourguignons et que j’aimerais réunir dans un livre. Ce qui m’étonne encore c’est qu’elle ait accepté et qu’elle ait travaillé dans ce sens d’une manière très réactive et trois mois après une dizaine de billets d’humeur était déjà illustrés. Je dois bien le dire, cela m’a beaucoup touché ; j’en ai été gratifié et encouragé. Plus encore, elle a réalisé mon rêve de fou*, il suffit de taper son nom sur internet pour s’en convaincre !

Vous vous demandez et c’est bien légitime pourquoi je vous raconte tout ça. Vous allez comprendre pourquoi je me confie à vous comme je me confie à mes lecteurs, j’y viens.
Christine Valette-Pariente a ouvert la voie et depuis j’ai demandé à d’autres amies si elles voulaient bien se laisser inspirer par mes billets d’humeur qui témoignent de ma passion du vin et de la gastronomie comme de ma philosophe de l’existence.
Vous verrez, si vous les lisez qu’il m’arrive d’avoir des idées pour l’éducation, le développement de la France voire le redressement productif !

J’ai aussi eu la chance de rencontrer un enseignant qui forme la jeunesse aux industries graphiques et qui a trouvé un intérêt pédagogique dans mon livre en projet.
Mais ça n’est pas tout !

Un autre hasard de l’existence a voulu qu’un certain vendredi pluvieux à Dijon, je déjeune place de la Libération au BHV (le Bistrot de l’Hôtel de Ville, une adresse que je recommande, une vraie cuisine, le chef est un excellent pâtissier, les vins sont délicieux et la patronne adorable ! De plus, c’est un lieu central !) avec trois illustratrices qui m’apprennent qu’elles travaillent déjà sur le projet d’un livre en préparation pour le 8 décembre, un livre qui devrait vous être remis, Monsieur le Président. L’idée vient que, peut-être ce jour là vous auriez deux livres. Vous imaginez, Monsieur le Président, mon livre entre vos mains ! Pour moi c’est beaucoup, pour vous, je ne sais pas… J’avoue avoir cru quelques secondes qu’elle soit réalisable, cette belle idée, tout en me demandant si vous seriez bien là à Dijon ce 8 décembre.

Certes, je me suis demandé si vous n’aviez pas autre chose à faire que de venir inaugurer une ligne de tramway à Dijon mais j’ai aussi pensé que ça vous ferait du bien de participer à un évènement populaire en province. Et puis, qui sait, vous pourriez venir annoncer la nouvelle que Dijon devienne la Cité de la Gastronomie. Je crois que c’est ce qui ferait le plus plaisir à votre ami François et, permettez-moi, Monsieur le Président de boucler avec mes billets d’humeur qui ne seront pas encore reliés… à moi aussi cela ferait plaisir, car vous aurez du mal à trouver plus gourmand que moi !

Je vous prie, Monsieur le Président, de bien vouloir excuser mon absence de modestie, mais je crois qu’il fallait que vous le sachiez !

Martial Jacquey – Passionné de vin
Le 04 décembre 2012

*Billet d’humeur du 23 juin 2011